Filmer la musique , festival au Point éphémère, 200 quai de Valmy, Paris 10eme, et au MK2 quai de Seine, 14 quai de Seine, Paris 19eme, du 5 au 9 juin.
Filmer la musique, un nouveau festival à dévorer. © DR
< 04'06'07 >
Un festival de films à tue-tête
C’est une première qui s’annonce passionnante. L’initiative du festival Filmer la musique revient à MU, association fondée en 2002 par des anciens du Fresnoy, que les Parisiens connaissent pour ses parcours sonores scénarisés (« Soundrop » à Pompidou l’an dernier) et ses interventions lors de Nuit Blanche. Soit, en partenariat avec le Point Ephémère et le MK2 Quai de Seine, « un festival de cinéma qui s’apprécie comme un festival de rock, parce que filmer la musique, c’est impossible ; la musique, ça s’écoute, tout le monde le sait ». L’entrée en matière a tout pour plaire et la programmation est à l’avenant. Du 5 au 10 juin, Filmer la musique propose donc une sélection dense de cinéma et de concerts (notamment Scout Niblett, la petite cousine de Cat Power, mardi 5, ou les incroyables machinistes de dDamage jeudi 7).
A côté des cultes « Downtown 81 » d’Edo Bertoglio, sur le mouvement no-wave, et « Blank Generation » d’Amos Poe, sur le punk new-yorkais (tous deux samedi 9), une myriade de films rares et inédits en France. Grosse journée mercredi, avec le premier concert new-yorkais des Bad Brains, combo black hardcore 80, ancêtre (revendiqué) de TV on the Radio (« The Bad Brains at Mas’s Kansas City »), un docu consacré à Genesis P-Orridge (figure transgenre de l’indus dont poptronics a déjà parlé) et « Substitution #4 » de Kiki Picasso, ex-activiste graphique du collectif Bazooka. Autres pépites, ce focus sur les vidéos d’Ecstatic Peace, le label sonique de musiques improvisées drivé par Thurston Moore (Sonic Youth) ; Vincent Moon, derrière la caméra des Concerts à emporter de la Blogothèque, et surtout le cinéaste Jem Cohen (ne pas rater « Instrument », consacré aux essentiels Fugazi, mercredi 6). Le rarissime « Sun Ra :Space is the Place » de John Coney, captation effarante du jazzman mystico-cosmique datée de 1974, et « Sonic Youth - Sleeping Nights Awake » de Michael Albright devraient également faire leur petit effet le 9 juin. En clôture, « Step Across The Border » de Nicolas Humbert et Werner Penzel, est consacré à un des papes de l’expérimentation sonore, Fred Frith.
Le programme complet ici est encore plus dense, et on attend beaucoup du Mirror Ball Cinema, multi-écrans en accès libre (comme la salle de projection Noise Box). Les mini-prix pratiqués achèveront de convaincre les indécis : la programmation gargantuesque de Filmer la musique est à consommer sans aucune modération.
matthieu recarte 

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